Comment modéliser sa réussite et la rendre réelle? (Avoir un plan pour tout)

Quand je regarde ma journée type, je me dis que je suis vraiment très loin d’être aussi efficace que je le souhaiterai.

Notre éducation est basée sur le concept « action – réaction ».

Autrement dit, quand nous voulons atteindre un point B, nous agissons pour l’obtenir instantanément. Et :

  • Si l’on n’a aucune réaction : c’est un échec
  • Si la réaction se matérialise trop tard, c’est un échec
  • Si la réaction obtenue est différente de celle escomptée, c’est un échec

Ça fait beaucoup d’échecs tout ça.

Pourquoi s’infliger tout ce mal ? Pourquoi se risquer à se dévaloriser ainsi?

C’est à cause de ce sentiment d’échec que de plus en plus d’humains se focalisent uniquement sur des objectifs court termistes qui sont facilement « réalisables », mais qui ne mènent nulle part à long terme.

 

Mon grand-père me dirait « La gratification instantanée c’est le cancer qui ronge les nouvelles générations…

…On devrait ré instaurer le service militaire…»

Ahaha sacré grand-père !

Il trouve toujours le moyen de me raconter les anecdotes des meilleures années de sa vie à l’armée 🙂

Je suis 100% d’accord avec lui sur le fait que notre société valorise trop l’instantanéisme.

Sans cette rétribution instantanée, on a l’impression d’avoir perdu notre temps.

Ce réflexe de Pavlov est devenu une norme moderne.

Du coup, il devient de plus en plus difficile de concentrer ses efforts sur ce qui compte vraiment.

 

L’instantanéisme c’est l’opium du peuple moderne

  • Si après mes 20 minutes de course à pied je n’ai pas perdu mes 3 kilos en trop, alors j’ai l’impression d’être dans l’échec
  • Si après mes 3 heures de cours d’anglais je ne suis pas bilingue, alors c’est que je ne suis pas doué pour ça
  • Si après mes 5 trades, je n’ai pas gagné d’argent, alors c’est que ma stratégie est a jetée à la poubelle

L’instantanéisme tue l’acte de création au profit d’une injection de drogue euphorisante à court terme.

Cette sensation de réconfort immédiat nous rend addicts sur le long terme et nous empêche d’évoluer.

C’est l’opium du peuple moderne.

C’est en partant de ce sentiment personnel que j’ai commencé à analyser de plus près ce qui clochait chez moi.

Pourquoi j’avais un sentiment de stagnation quand je n’avais pas de rétribution immédiate sur mes efforts.

Et de là, j’ai commencé à re programmer mon cerveau, à reconfigurer mes schémas de pensée.

La 1ère variable qu’il fallait que je reprogramme (j’y travaille toujours !) c’est le sentiment d’échec.

 

Vivre des échecs:  le seul acte qui permet à l’homme de devenir une meilleure version de lui même

Nous sommes trop nombreux à essayer une seule fois, une activité dans laquelle nous placions de grands espoirs.

Et puis on abandonne à la 1er déception.

Les résultats ne sont pas au rendez-vous, car à aucun moment nous n’acceptons le fait qu’il faille une succession de petits actes réfléchis,  mis bout à bout, pendant un certain temps, pour déboucher sur de grandes choses.

Appréhender la vie sous forme de routines et de thématiques est bien plus pertinent qu’appréhender la vie sous le schéma Succès- Échec.

La notion d’échec est stérile et elle ne prend sens que dans la société moderne occidentale.

Mais comment savoir si l’on fait un bon pas si on ne sait pas ce qu’est un mauvais pas?

Comment définir le bien sans l’existence du mal?

 

Expérimenter l’échec sa s’apprend !

On ne fonce pas à 100Km/h dans un mur pour vérifier s’il est en carton ou pas.

On teste d’abord à l’arrêt par tâtonnement, puis on met du gaz si tout est OK.

Cela vous paraît logique et normal de procéder par petites étapes et avec précaution pour éviter de vous blesser physiquement.

Pour rendre réel un objectif théorique, il faut s’organiser de la même façon.

Ainsi chaque acte, chaque comportement, chaque lecture, chaque pensée que vous ferez doivent être orientés dans un but précis : celui de votre objectif

Mais tout cela par petits pas successifs.

On apprend ainsi à dompter l’échec.

Notre propre rapport à l’échec conditionne toute notre existence terrestre.

On peut choisir de carrément contourner l’échec telle une anguille et passer toute sa vie dans l’instantanéisme.

Ou l’on peut décider de sacraliser l’échec.

En faire un puissant outil pour s’améliorer et atteindre des objectifs toujours plus vertueux.

Si vous choisissez d’embrasser l’échec, de l’aimer autant que le succès (qu’il vous procure), alors vous avez le pouvoir de modéliser votre réussite.

 

plan pour reussir m

 

Comment modéliser sa réussite? Avec un plan pour tout !

Faites cette expérience pendant 24H, vous comprendrez

Les lignes qui vont suivre risquent de vous bousculer si vous jouez le jeu à fond.

Je vais vous demander de suivre cette expérience pendant 24H.

À chaque acte, même le plus anodin, demandez-vous : Dans quel objectif de vie personnelle s’inscrit-il ?

  • Est-ce que le fait de manger ce carré de chocolat fait partie d’un réel plan ?
  • Si oui, cela peut très bien être, pour vous récompenser d’une tâche quotidienne qui elle fait partie d’un grand plan de vie
  • Mais si vous vous dites comme moi « parce que c’est bon », alors vous êtes dans l’intantanéisme…
  • Posez-vous toujours la question de pourquoi vous faites ce que vous faites et soyez honnête envers vos réponses

Si vous ne savez pas pourquoi vous perpétuez certains actes, c’est que ces derniers font partie du plan d’évolution de quelqu’un d’autre que vous.

  • Et cette personne est en train d’avancer, mais pas vous
  • Elle arrivera à ses objectifs, car tout simplement elle s’organise pour ça

Est ce que jouer au jeu vidéo 4H par jour entre dans un plan?

  • Oui si vous êtes dans une carrière de gamer
  • Oui si vous souhaitez développer certaines aptitudes en vue d’un objectif plus grand
  • Sinon… vous faites partie du plan d’un autre…donc arrêtez !

 

Je pensais être maître de mes décisions et de ma vie jusqu’à ce que je fasse cette petite expérience

Et c’est là que je me suis rendu compte qu’il me fallait un plan pour tout. Mais vraiment pour tout !

Le but n’est pas le contrôle de tout, le but est l’orientation de sa vie vers des objectifs vertueux.

Il faut donner des grandes trajectoires à sa vie pour se rendre quelque part : c’est votre plan.

Puis il faut une succession de petites trajectoires pour suivre la grande trajectoire : c’est votre routine.

Ça se résume à organiser des actes quotidiens pour transformer des petits pas en énorme réussite.

 

5 exemples de plan qui me tiennent à coeur:

J’ai lu plusieurs livres sur la recherche du bonheur ou encore sur ce qui faisait qu’une certaine catégorie de personne vivait centenaire.

On retrouve systématiquement des infos sur ces 5 thématiques dont voici brièvement mes routines :

1/ Les amis

Steve Jobs a exprimé sur son lit de mort que l’un des grands regrets de sa vie était d’être totalement passé à côté de la valeur à son entourage et de ses amis.

De même que chez les centenaires heureux, on a découvert que le fait de vivre en interaction perpétuelle avec un entourage proche (famille, amis du village, etc) était un des principaux facteurs de longévité.

Étant expatrié à l’ile Maurice, il me faut un vrai plan d’action pour garder contact avec mes amis de France qui ont toujours été pour moi une famille. Ma routine: un appel téléphonique par semaine, tous les lundis, pour prendre des nouvelles.

2/ La santé physique

Pasteur, lui aussi sur son lit de mort a reconnu que l’intérêt des vaccins était peu pertinent pour des personnes qui savaient maintenir un bon « un terrain » microbien.

Un bon terrain passe par des conditions de vie saine dont l’alimentation et l’activité physique sont les 2 piliers majeurs.

Mon plan pour une bonne santé physique passe essentiellement par une routine alimentaire épurée:

Smoothie frais tous les matins, crudité tous les midis… et liberté sur les repas du soir.

Le soleil et le surf assurent le reste de cette routine.

3/ Une relation de couple harmonieuse

Je pourrais lister pas mal de choses sur ce 3ème point. Mais le plus important de ma routine :

– (essayer de) ne jamais critiquer sa femme 🙂

– être généreux en compliments et exprimer verbalement ses sentiments

– vivre des expériences en famille minimum 2 après-midi par semaine

– faire l’amour régulièrement, ça conserve la connexion du couple

4/ Épargne et finances

Chose pour laquelle je porte un grand intérêt, c’est passionnel !

Mon plan pour mes finances : 30min/soir de swing trading, et une routine mensuelle pour mes placements long terme.

Pour plus d’infos sur ce sujet : je partage mes approches avec vous ici.

5/ Business et développement personnel

Pour moi ces 2 sujets sont liés.

  • Mon plan est de tous les jours faire une chose pour apporter plus de valeur à mes lecteurs
  • Il faut absolument que je trouve des éléments qui remettent en question mes propres conclusions et pour cela je lis et je me forme en permanence. Je crée de la rupture dans mon propre système de pensée
  • L’objectif est de se coucher avec toujours plus de connaissances que la veille

Je pourrais vous lister plusieurs autres de mes plans mais c’est à vous de faire ça pour vous meme.

Le but est que preniez conscience de vos propres attentes dans cette vie, pour ensuite poser des routines quotidiennes dessus.

À ce niveau-là, on modélise carrément sa réussite en posant un plan pour tout.

En jouant à ce petit jeu, on se ré approprie sa vie. On pose consciemment des objectifs et des règles à suivre.

À court terme, les résultats seront invisibles, mais à long terme c’est une vie entière qui change.

 

Comment rendre réelle sa réussite ? Des routines quotidiennes !

Une fois que l’on a pris conscience de ce que l’on veut vraiment, il faut transformer ses objectifs en routines.

Une routine a pour vocation d’être tellement répétitive qu’à force, cela devient carrément instinctif.

Une routine se ré ajuste, un petit peu, chaque jour, pour mieux coller aux conditions de sa journée et à l’évolution de ses objectifs de vie à long terme.

D’un point de vue psychologique, il n’y a plus du tout de notion d’échec, on parle davantage de ré ajustement stratégique.

On peut aussi dire que l’on a réussi à dompter l’échec (ou à le redéfinir) grâce à un système.

 

Quand on vise l’excellence humaine, vaut-il mieux être déterminé ou organisé ?

Une personne déterminée ne construira jamais rien de viable si elle n’est pas organisée.

Une personne organisée (méthodique) construira toujours quelque chose de viable même s’il elle n’est pas déterminée.

La morale:

Plus on place la barre haute dans sa vie, c’est à dire avec des challenges vertigineux… et plus il faut être organisé ET déterminé.

Si vous souhaitez transformer tout ce que vous touchez en or, ça n’a rien de mystique.

Il vous faut un plan pour tout, avec des petits actes quotidiens bien pensés et bien placés.

 

L’épargne et les finances jouent un grand rôle dans notre monde

Sur ce sujet que je maîtrise un peu plus que le reste, la 1ère chose que je peux vous encourager à faire c’est d’aller :

Vous comprendrez ce que peut accomplir un plan un long terme associé à une petite routine mensuelle.

 

Cédric Froment

 

 

 

11 Commentaires

  1. Denis B 05/06/2018 Répondre

    Bel article qui a ouvert chez moi plusieurs pistes de réflexions et d’expérimentations.
    Une belle leçon aujourd’hui, là où je ne l’attendais pas. Tu es allé au delà de tes attributions de maître-trader, Mister multicasquettes. 😉
    Voila qui me rend encore plus redevable.
    Merci.

  2. PETIT 27/02/2016 Répondre

    Michael et alexandre, vous touchez combien pour la pub ?
    non je plaisante … je compte certainement prendre une formation par mois
    merci

  3. alexandre 27/02/2016 Répondre

    Salut Petit
    je te confirme comme dit Michael, les formations sont faciles et bien expliquées et tu as des résultats rapidement. et comme tu as des résultats rapidement tu rachètes d’autre formation pour progresser et c’est comme cela que j’ai commencé par RDM pour passer a LDM les news EABM SABM TPG puis DRB et je pense continuer. Mais comme dit cedric ce n’est pas en ce moment que tu verras des résultats. Les bourses ne sont pas au top. J’ai commencé quand les bourses étaient haussiers ce qui est plus facile pour avoir des positions gagnantes et donc avoir plus confiance en soi.

  4. PETIT 27/02/2016 Répondre

    bjr Mickael
    merci pour ta réponse

    je ne doute pas du sérieux de Cédric et effectivement il répond facilement et rapidement aux questions

    bon week-end

  5. Michaël 27/02/2016 Répondre

    Bonjour Petit.

    Juste un petit mot pour te dire que les formations de Cédric sont très bien faites et qu’elles donnent de bons résultats une fois que tu maîtrises celles-ci et que cette maîtrise arrive très rapidement même pour des débutants. De plus, comme le dit justement Cédric dans cette vidéo, son point hebdomadaire est à suivre car il donne de très bonne indication sur les marchés en analysant ces derniers. Ah oui, un dernier point, si tu as une question, pose-là à Cédric, il y répondra très facilement, enfin je le pense ;-), comme il le fait à chaque fois que je lui en pose une. Bonne journée.

  6. Guy 27/02/2016 Répondre

    bonjour Cédric,
    je suis très heureux de voir que les points de discussions débordent largement le domaine du trading – qui ne peut-être en soi la voie du bonheur – pour aborder la manière dont il s’insère dans notre projet de vie.
    Les routine nous aident à avancer dans les domaines d’apprentissage et pour « évacuer professionnellement » les tâches à accomplir pour faire bouillir la marmite. Cette partie ne doit pas prendre plus d’ 1/3 de notre temps. Après, on peut se consacrer à ses autres passions. Cela suppose aussi de ne pas être salarié à plein temps… Nietsche disait (citation approximative) : « celui qui ne dispose pas librement des deux tiers de son temps est un esclave » … qu’il soit ouvrier ou président de la République.
    Je me suis lancé dans cette formation après avoir regardé de nombreuses vidéos et c’est le message de Cédric de la routine 1 heure par jour pour le trading qui m’a décidé. Je débute donc je passe du temps à me former (j’adore me former, faire des recherches….). Le but est de mettre en place des revenus passifs de différentes sources.
    J’ai aussi des « routines » dans des domaines non corrélés : je perfectionne mon anglais, je me forme à la programmation, je lis tous les jours de la philo orientale ou non etc …
    Je passe l’essentiel de mes journées à faire ce qui me plaît et me fait grandir. Mes besoins essentiels « de survie » sont assurés, je jouis de ma réelle richesse, le temps libre dont je dispose.
    Voilà mon partage.
    Guy

  7. PETIT 27/02/2016 Répondre

    bonjour Cédric

    j’aime votre blog et ce que vous faites car vous êtes jeune et plein d’ambition chose qui se fait de plus en plus rare surtout en France … merci la société …
    je ne veux pas raconter ma vie mais dire que lorsque l’ on VEUT ON PEUT …

    par contre je pense qu’il faut une part de chance à la réussite, bien évidement il ne faut pas attendre que la chance arrive il faut ALLER la chercher, l’ ATTIRER …

    j’ai perdu ma maman je n’avais que 11ans depuis j’ai toujours voulu m’extérioriser et surtout RÉUSSIR dans ma vie, Aprés mon BEPC à 16ans je vivais à la campagne et je bossais dans une entreprise du bâtiment, je me disais souvent un jour je partirai à Paris pour FAIRE mieux …

    A 20 ans j’étais la petite vedette de ma région car j’étais devenu un petit champion de boxe mais au suicide de mon père et également parce que j’étais conscient que donner des coups c est bien mais en prendre c’est autre chose j’ai arrêté ce sport …

    suite au décès de mon père ma soeur vivant en région parisienne me logea pendant quelques temps, ce drame finalement m’a aidé à partir à PARIS et je trouvai rapidement un travail dans une entreprise à l’aéroport et d’année en année j’ai évolué en devenant chef d’équipe et ensuite agent de maitrise …

    entre temps je me suis marié et malheureusement ma femme décéda 13ans après notre mariage, là oui j’ai pris un sacré coup sur la tête et heureusement, j’ai un fils, à cette époque âgé de 7ans m’aida à tenir car il restait LE but de ma vie …

    suite à cela, j’ai voulu quitter mon job avec trop de responsabilité (agent de maitrise) et de casquettes (délégué du personnel, secrétaire du C-E ) recherchant mon indépendance et une autre vision du système dans lequel nous vivons …

    j’ai donc pris mon indépendance en créant une entreprise mais j ai arrêté 5ans plus tard, car j’étais encore plus déçu de notre société Française qui n’aide pas vraiment les gens de bonne foi au travail et à la réussite …

    alors OUI j’ai voulu m’expatrier et REUSSIR mais je ne pouvais laisser mon fils et partir car malgré tout il a besoin de moi en sentant que je ne suis pas trop loin … vous êtes jeune vous savez ce que sait mais lui a perdu sa maman trop tôt …

    depuis ces 6 dernières années j’ai changé 4fois de travail et disons que maintenant depuis 4 ans j’ai le même (ouf) instable ? non mais je me dis tout simplement que lorsque nous ne sommes pas en équilibre dans un domaine ou un autre il faut avoir le courage de changer et avoir envie de réussir et surtout pas se laisser LOBOTOMISER par notre société …

    bien évidemment je n ai plus 20 ans mais dans le fond de mon esprit j’ai toujours cette pensée de me dire
    qu’il ne faut pas se contenter du peu que l on a mais au contraire de grandir et grandir … ce qui manque de plus en plus à notre système…

    malgré mon travail qui par chance ( je l’ai également cherché ) me donne pas mal de temps libre, je passe des heures et des heures à étudier un autre projet, difficile je l’avoue, l’investissement boursier …
    je ne regarde pas de télévision, peu de sortie mais beaucoup de travail et je sais qu’un jour ça viendra …

    par contre je suis assez sélectif aux formations car malheureusement sur le net on voit de tout et j’ai par ailleurs été trop déçu par certaines d’entre elle … un mauvais choix de ma part …

    j’avoue ne jamais avoir pris une de tes formations mais j’y pense beaucoup car je sens en toi de la vaillance, de l’honnêteté et de la persévérance …

    voilà excusez pour ce long discourt mais je voulais simplement et pour finir dire :

    qu’il faut toujours croire en soi
    ne jamais baisser les bras
    pour avancer il faut se bouger
    se donner les moyens de réussir
    et s’entourer de personnes comme CEDRIC

    merci Cédric et continue comme ça

  8. Alban 24/02/2016 Répondre

    Nous partager ton expérience boursier aboutie est un vrai régal par le biais des formations.
    Les billets de chaque semaine et leurs application est encore plus jouissif.

    Avancer de petit pas en petit pas chaque jour met un grand coup de pied au cul à notre motivation surtout au quotidien. Quand je regarde en arrière pour voir le chemin parcouru, cela me donne le sourire. Beaucoup d’espoir, de plaisir et de travail quand je regarde vers l’avant.
    Comme tu nous l’as bien rappeler, c’est dans les moments de décision que notre future prend forme.

    Merci Cédric de nous partager ton expérience et je suis enthousiaste de voir votre intervention au mois d’octobre au séminaire de QLRR4.

    Bonne routine à tous!

  9. pierre 24/02/2016 Répondre

    Bonjour Cédric,

    J’aimerais apporter ma (petite) expérience personnelle sur ce sujet.

    Côté méthode, pas de doute, c’est efficace. Être organisé permet de ne pas « gâcher » son temps. Être déterminé, ma foi, cela marche jusqu’à ce que cela ne marche pas. Dès lors que la détermination se heurte, malgré le trinome [ routine / lacher prise / équilibre émotionnel ], au mur de l’échec, pas le gros échec, plutôt le « pareto à l’envers ». Alors c’est l’irruption du « Dukkha » au sens boudhiste du terme.

    A mon sens le Dukkha est inévitable si on se concentre sur un bonheur lié à l’accomplissement. Pour l’essentiel c’est du au fait que l’accomplissement d’une but n’ est : 1) jamais gagné d’avance, et de ce fait on vit 99.9% du temps dans l’attente de l’accomplissement, quoi que l’on puisse se dire par ailleurs, malgré tous nos efforts pour vivre dans l’instant présent et d’être focalisé sur le process et pas le but. 2) si par malheur/bonheur le but est atteint, le vide apparaît. Dit autrement : avant c’est long, après c’est vide.

    J’ai vécu une première partie de ma vie avec des routines en acier, pour tout, et j’en étais relativement satisfait. Cela fonctionnait bien. Jusqu’à ce que je réalise au plan personnel que j’en avais peu à peu oublié la spontanéité. Mes routines étaient bien rodées, ouvertes au changement, mais cependant, elles ont commencé à définir, d’une manière pernicieuse, « mon sens du moi ». Je suis devenu les routines, alors que le « but » (héhé, les buts) des routines était de prendre en charge les moyens matériels/… du voyage et me laisser apprécier le « trip ». Les routines sont sensées être comme les Alizés, un vent porteur. Mais elles ont la fâcheuse propriété de finir par prendre la place du bateau.

    Je pense souvent à l’opposition entre Leo Babauta et Tim Feriss (https://www.youtube.com/watch?v=WwP6FJoXG5s&hd=1). Dans cet échange très civilisé, apparait néanmoins une différence de polarité majeure et quasi non conciliable. Des buts / objectifs ? Ou pas ? Très clairement je penche depuis plusieurs années du côté de Léo, alors que j’ai plutôt vécu auparavant selon les principes de Feriss.

    Je partage tes 5 points, avec les points 3 et 1 loin devant le reste, dorénavant.

    • Auteur

      Bonjour Pierre,

      d’accord avec toi sur le fait que quand on établi un équilibre sur un unique pilier (on surpondère sa position)…si ca n’avance pas, c’est le Dukkha. Par contre quand on est diversifié en buts non-corrélés, il y a toujours cet équilibre qui tient la machine en marche.

      En tant que véritable fan des routines, peut-être que dans quelques années j’aurai pris quelques chocs de volatilité qui me feront revoir mon point de vue comme toi.

      Peut etre que je serai devenu esclave de mes propres routines.

      Mais actuellement comme les objectifs évoluent chaque trimestres, les routines sont comme tu le dis si joliment comme des alizés qui portent le bateau. Et sans alizés, le bateau n’avance pas et le chemin n’existe pas.

      Un objectif atteint laisse toujours place à un nouvel objectif plus lointain.

      De même qu’un objectif inatteignable laisse place à un objectif plus réaliste.

      Ma définition (mon ressenti) de « l’accomplissement de soit » c’est que ca passe à la fois par le chemin et par l’objectif. Sinon le chemin n’a pas de sens, pas de saveur, pas de vie.

      Dans mon système de pensée actuelle, Leo Babauta fait partie intégrante du système de Tim Feriss (je n’ai pas encore vu l’ITW donc je suppute).

      Avoir de la spontanéité et de la liberté ça s’organise dans ses routines (ex: se laisser 2/3 après midi par semaine sans plan…fait partie du plan).

      Dans une étude sur les riches, il était mentionné qu’au delà d’un certain revenu, l’argent n’était plus un facteur de bonheur, par contre les petits accomplissements devenaient primordiaux.

      PS: merci pour tes interventions qui sont toujours très enrichissantes

      • pierre 24/02/2016 Répondre

        Re-bonjour Cédric,

        Merci de ta réponse.

        Comme tu le dis, il ne s’agit pas tant d’un problème d’efficacité de la **pratique**, que d’horloge biologique du **pratiquant**. A savoir qu’il n’y a pas deux cas identiques, en plus.

        En ce qui me concerne, les pistes de la résilience neuronale (cf. Boris Cyrulnik) et plus généralement de la méditation (je ne parle pas juste de « mindfullness à l’européene ») sont des pistes riches une fois ce « bottleneck » méthodologique atteint.

        Je me suis demandé plus d’une fois dans les dernières années pourquoi certains traders/investisseurs « vieux singes » (je pense par exemple à Ray Dalio ou Adam Grimes) pratiquent assidument la méditation – encore une fois, pas la méditation « décorative », façon corporate google, mais une pratique assez profonde. La routine, toujours présente et essentielle, ne leur suffisant peut être plus « toute seule ». Une piste de réponse en ce qui me concerne c’est que la routine **est** méditation. La plupart du temps, cela suffit pour être présent dans l’instant. Mais suite à des chocs de volatilité comme tu le dis, ou tout simplement du fait d’un confort et une habitude (mon cas je pense), il peut falloir une pratique différente.

        nb : pour moi, Leo Babauta est passé d’un système Tim Feriss, initialement, coach motivationel etc… et a fait un virement assez brutal il y a quelques années (https://www.google.fr/search?q=babuta+goals). Ce qu’il écrit me correspond / convient beaucoup plus que ce qu’écrit Feriss, c’est pourquoi j’en ai parlé.

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