Moody’s abaisse sa note de AAA à Aa1 sur le Royaume Uni. Je ne sais pas ce qui se passe chez Moody’s, cette agence de notation normalement habituée à noter tout ce qui a un peu de puissance en AAA… ont-ils reçu des nouveaux cahiers d’exercice pour noter les risques étatiques ? ou est-ce délibéré ?
Pour nous, petits investisseurs, c’est un non-événement car avec un ratio dette/pib proche des 1000%, et une planche à billet qui a servi l’intérêt des marchés financiers et non celui de l’économie réelle, on pouvait bien se douter que les agences de notations US qui sont entre les mains des lobbies financiers, n’allaient pas être très clairvoyantes sur ce sujet.
Pour les investisseurs qui s’intéressent à une agence de notation qui fait correctement son travail : Dagong Global Credit Rating, vous pouvez visualiser les notes des dettes souveraines ici.
La livre sterling lance des signaux gravissimes sur les marchés des changes. On dirait que les investisseurs s’apprêtent à lâcher la devise britannique massivement. Voilà le scénario le plus probable pour les prochains trimestres : la dévaluation massive du GBP !
Contre l’ensemble des devises, la livre nous signale qu’une nouvelle grande tendance baissière est en train de se mettre en place, entre autre face au dollar de Singapour, US et Canadien :
La pause qui a lieu depuis 6 trimestres sur l’or coté en livre sterling, devrait prendre fin d’ici septembre 2013 :
Je ne pouvais pas finir cet article sans parler de l’indice boursier qui est littéralement boosté par la politique économique de la banque d’Angleterre :
Au moment où j’écris ce billet, les taux UK à 10 ans cotent autour de 2.10% ( à noter que l’été dernier (2012) ils se négociaient autour de 1.46%) :
Ces dernières années, les projecteurs se sont braqués sur la zone euro qui se stabilise tant bien que mal. Rappelons que ce ne sont pas les US qui ont porté secours à l’euroland mais bien la Chine!
Les US auraient-ils eu un intérêt particulier à ce que la zone euro explose ? C’est très probable car l’euro est le concurrent direct du dollar pour les échanges internationaux.
Pour faire simple, la Chine préfère un Euro fort agrémenté d’une politique d’austérité allemande, plutôt que d’un dollar faible dont la politique inflationniste est exportée vers tous les pays du monde (la guerre des devises).
Les Etats Unis sont en sursis. Il vaudrait mieux pour eux que l’on évite de parler du dollar qui ne vaut plus rien, du niveau de chômage réel, de l’augmentation continu des food stamps, des Chinois et Japonnais qui n’achètent plus leurs bonds du trésor… leur but est de gagner du temps afin de retrouver une force de frappe suffisante en volant les pays producteurs de pétrole.
La prochaine attaque, qui n’est qu’une diversion, aura-t-elle lieu sur le Royaume-Uni ? C’est ce que Moody’s nous souffle dans le creux de l’oreille.