** Avez-vous vu le film Fight Club ? **
Avec Matrix, c’est probablement les 2 films les plus profonds (philosophiquement parlant) que le grand public a eu l’occasion de voir au cinéma.
On y voit le « héros » (Tyler Durden) dans des situations ultras DÉVALORISANTES tout au long du film.
Cela ne l’empêche pas de construire un petit empire.
Et si c’était le secret de toute son œuvre ?
** Faut-il être sadomaso pour créer et inspirer ? **
C’est la question que pose Tyler Durden avec ces 3 exemples tirés du film:
1/ Il choisit de se faire casser la gueule par un mafieux devant tous ses élèves.
Il leur demande de ne pas intervenir pendant cette séquence d’humiliation.
On le voit à terre, le visage en sang, dans une position vulnérable.
2/ Son environnement est bestial
Son lieu de vie est sale.
Il est victime d’un accident de voiture, on le voit régulièrement recouvert de sang, ou le nez cassé.
Lorsqu’en pleine nuit il va voler de la graisse liposucée dans une clinique de chirurgie esthétique… on le voit sali dans une poubelle, ou asperger de cette graisse humaine immonde.
3/ Il demande à ses élèves de provoquer une bagarre dans la rue et de LA PERDRE
Pourquoi ce film met un tel point d’honneur à valoriser le sordide, l’échec et la douleur ?
** Le sacrifice de l’égo **
Le but de tout ça ? Battre son ego.
Toutes ces scènes symbolisent la destruction de son ego… pour mieux renaître ensuite.
Il s’agit d’une valeur fondamentale chez les bouddhistes et les stoïciens.
Le message que Tyler Durden essai de faire passer c’est que:
– Vouloir briller, vouloir toujours être bien vu et propre sur soi, c’est s’éloigner du processus d’autodestruction qui nous permet de renaître plus fort.
Bien sur il est inutile de se faire tabasser, et d’arrêter de prendre des douches pour vivre ainsi.
Il faut en toute honnêteté, vis-à-vis de soi, accepter l’échec et sacrifier son ego.
Lorsque l’on embrasse ce schéma, on a un système qui nous permet de nous reconstruire plus fort.
Le sacrifice de l’ego (l’acceptation de l’échec) passe par la douleur.
** La douleur nous ramène au moment présent **
Lorsque l’on ressent une douleur physique, on a plus le temps de réfléchir à ses petits problèmes du quotidien.
On est entièrement focalisé sur cette souffrance physique et on connecte avec le moment présent.
Ce n’est pas par sadisme que les moines bouddhistes donnent des coups de bâton à leurs disciples qui divaguent, ou qui perdent le rythme de leur respiration pendant leur séance de méditation.
C’est dans le but que ces disciples se recentrent sur le moment présent et soient à l’écoute de leur respiration.
(la suite en vidéo)
Bon visionnage
Cédric Froment
PS : Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les roquettes de marché, voici une page sur laquelle vous trouverez de nombreuses vidéos de cas pratiques.