Voici comment le money management va sauver la vie de votre portefeuille

devenir trader money managementPour commencer ce dossier, je vous refais un topo rapide sur le R1. C’est un pilier de mon money management, impossible d’y réchapper!

Le R1 est mon Saint Graal à moi !

Ok je me mets à radoter…je reparle encore une fois de ce satané R1 ! Faut dire que depuis que je l’ai adopté la courbe des performances de mon portefeuille s’est tellement améliorée, que j’en suis littéralement tombé amoureux.

J’avais donc déjà écrit un article dessus « comment gagner comme un riche et perdre comme un pauvre ». Dans ce billet, je vais parler d’un élément supplémentaire.

Avant d’en remettre une couche, je tiens à préciser que la neutralisation des trades est quelque chose qui marche extrêmement bien lorsque l’on fait du trading de continuation de tendance.

Par contre je n’ai jamais expérimenté le R1 sur des stratégies de trading dans les ranges. La raison est simple : je n’ai jamais été attiré par ce style de spéculation car j’aime les mouvements patates. Donc pas je n’ai pas encore réalisé de test fiable sur une période longue et représentative pour ce genre de stratégie. Peut etre dans quelques années qui sait ?

Rappel : c’est quoi la neutralisation du trade au R1 ?

devenir trader neutraliser un trade R1

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1 – Cette méthode consiste à relever son stop de protection sur le point mort (breakeven) lorsque le gain latent vaut le risque (« 1R ») initialement pris sur la position.

2 – Une stratégie de suivi de tendance est alors mise en place. La position est conservée aussi longtemps que le trailing stop n’a pas été déclenché. De cette manière le trader obtient une position « gratuite » et il est exposé à un potentiel “Home Run”.

 

devenir trader gerer ses pertes en trading

Cliquez – exemple d’un trade neutralisé, annoncé en direct sur mon ancien blog

Une opération de trading lancée n’importe où sur le marché, c’est un peu comme lancer une pièce de monnaie au jeu du pile ou face. Les chances sont 50/50 sur un large échantillon. On peut cependant identifier des séries de pile ou de face plus ou moins longues (les tendances) dans ces larges tests.

Sur les marchés financiers, si vous ne traitez que les meilleurs setups, vos chances à très court terme peuvent passer au-dessus de 60 % voire 70% de réussite. J’entends par là que l’amplitude du mouvement qui invaliderait votre plan (distance entre l’entrée et le stop loss) a plus de chances de s’établir dans le bon sens que dans le mauvais. En effet, il s’agit de petites amplitudes qui ne défient pas les lois statistiques, ces mouvements sont communs et donc par définition pas exceptionnels. Ils précèdent cependant toujours les rares et grands mouvements exceptionnels.

 

Passons à notre mission sauvetage du portefeuille !

 

« Pour bien gagner il faut savoir bien perdre. Et ça, en général, c’est comme les régimes : tout le monde sait qu’il faut manger ses 5 fruits et légumes par jour et sans les gâteaux et l’alcool… mais personne le fait ! »

Il y a pourtant 2 choses simples à savoir et à appliquer et qui demande très peu d’effort. La 1ere chose, est de définir un stop loss au bon endroit. La 2eme chose s’articule sur la distance entre l’entrée en position et notre stop loss : c’est le risque par trade associé à la volatilité de l’action.

1 – Un stop initial pour un niveau de risque

Le stop initial est le niveau d’invalidation du scénario lorsque la position est initiée. De manière récurrente, ce stop est placé sous le dernier creux correspondant au bas à 3 ou 4 dernières séances lorsque la figure n’est pas « serrée ». Lorsque celle-ci est serrée, le stop est placé sous le plus bas de la consolidation.

Le stop initial a une 2ème fonction vitale. La 1ère, nous venons de le dire, est de sortir la position du marché si le mouvement n’est pas très rapidement parti dans le bon sens. La 2ème permet de définir l’allocation d’une portion du portefeuille sur le titre en fonction de la volatilité propre à l’actif.

2 – Risque par trade : Que se cache t il derrière ce terme de matheu : « La volatilité de l’actif »

On entend souvent dire de la part des investisseurs que leur méthode se fixe sur des seuils de variation prédéterminés : « à chaque fois qu’un de mes titres perd 5% je coupe ma position et s’il gagne 10% je prend mes profits ». L’idée de fond est très bonne cependant chaque titre à une volatilité différente et le stop placé sous le dernier creux d’une figure chartiste peut être représenté par 15% de variation depuis le niveau d’entrée sur des titres volatiles comme par 2% sur des blue chips peu volatile. Il est donc aisé de comprendre que si je veux risquer 1% de mon capital sur chaque idée de trade, le montant du capital à investir sera différent.

Voici un exemple pour mieux comprendre :

Imaginons que je gère 30 000 euros. Cela fait 2 mois que le marché est en hausse depuis sa dernière correction. Je suis prêt à risquer 1% de ces 30 000 euros soit 300 euros par position et j’ai 2 titres à mettre en portefeuille.

Le 1er Titre « Volatile » me donne une entrée à 12€ et un stop à 8€.

Mon risque de 300€, me permet d’allouer :
Ecart entre mon niveau d’entrée et mon niveau de sortie : 12€ – 8€ = 4€
Nombre d’actions à acheter : 300€ / 4€ = 75 Titres
Allocation du capital : 75 titres * 12€ = 900€
Mon capital investit sera donc de 900€.

Le 2ème Titre « Non volatile » me donne une entrée à 12€ et un stop à 10€.

Mon risque de 300€, me permet d’allouer :
Ecart entre mon niveau d’entrée et mon niveau de sortie : 12€ – 10€ = 2€
Nombre d’actions à acheter : 300€ / 2€ = 150 Titres
Allocation du capital : 150 titres * 12€ = 1800€
Mon capital investit sera donc de 1800€.

A travers cet exemple nous avons pu mettre en avant que la volatilité d’un titre permet déterminer LE juste montant en fonction de son aversion au risque. L’allocation en K€ du portefeuille sur un actif financier doit être liée à la volatilité intrinsèque de cet actif ainsi qu’à votre profil de risque.

Si vous étiez prêt à risquer 2% de votre capital sur chaque opération, le montant à investir sur chaque action aurait été doublé.

Alors la question maintenant est : « mais combien dois-je risquer ? »

 

Pour y répondre, voici un tableau qui présente la performance que le trader devra capitaliser avant de retrouver son point mort après des pertes allant de 10% à 100% par tranche de 10%.

–       Entre 5 et 15% de perte dans le portefeuille, l’effort reste minime

–       Au-delà, outre l’impact psychologique, l’investisseur commence à se mettre dans une posture très délicate

 devenir trader money management

Alors concrètement,  voici comment je vois les choses avec mon expérience du terrain :

Il existe 3 types de spéculateur. Vous devez trouvez votre profil et adopter autant que vous le pouvez la stratégie qui suit :

Objectif de l’investisseur conservateur – 5%

Ne pas prendre un risque par position > 0.75%

Ne pas avoir en portefeuille plus de 4 positions dont le risque est maximum (non neutralisé)

Objectif de l’investisseur dynamique – 10%

Ne pas prendre un risque par position > 1.25%

Ne pas avoir en portefeuille plus de 4 positions dont le risque est maximum (non neutralisé)

Objectif de l’investisseur spéculateur – 15%

Ne pas prendre un risque par position > 2%

Ne pas avoir en portefeuille plus de 4 positions dont le risque est maximum (non neutralisé)

Maintenant il faut définir le nombre de position en portefeuille : 4 trades non neutralisés MAXIMUM !

Pourquoi limiter le risque portefeuille à 4 positions maximum ?

Lorsque le marché se retourne, les positions plongent toutes en même temps.

Si vous avez 8 positions en portefeuille dont 4 neutralisés, votre risque  est de vous faire sortir sur votre niveau de stop des 4 positions non neutralisées. Les 4 autres positions sont « gratuites».

Pour dépasser votre seuil de drawdown il vous faudrait : 2 corrections de marché successives :

Investisseur conservateur : 8 trades perdant à 0.75% = – 6%

Investisseur dynamique : 8 trades perdant à 1.25% = – 10%

Investisseur spéculateur : 8 trades perdant à 2% = – 16%

Bien sur il s’agit de recommandation, rien ne vous empêche de monter votre risque par trade au-delà de 2%, la volatilité de votre portefeuille sera plus importante mais vos gains aussi.

Le trading devient un jeu très risqué lorsque le risque sur chaque position dépasse 2%. Je prends personnellement très rarement des positions dont le risque est supérieur à 1% mais en aucun cas je ne dépasse les 2% de risque sur mon capital pour une position donnée (ou vraiment cas rare et exceptionnel qui se compte sur les doigt d’une main par semi – décennie !).

Les moments idéaux pour augmenter son risque et booster sa performance se situent en sortie de récession après un marché baissier ou après une correction dans un marché haussier. Passé 2 à 3 mois de trend haussier sur les indices, il faut impérativement commencer à baisser son risque sur les nouvelles ouvertures de position. En effet, l’opérateur s’expose à une correction de marché de plus en plus probable à court terme.

Cedric froment

1 Commentaire

  1. Lucas 19/02/2014 Répondre

    C’est maintenant très clair, pas plus de 4 positions non-neutralisées en portefeuille. Si le marché se retourne (et après plus de 12 ans de boursicotage, je suis bien placé pour savoir que c’est récurent), je ne risque plus de voir mon compte baisser et baisser encore, en me disant à chaque qu’il est trop tard pour vendre…
    Merci Cédric.

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